La paresse (ré-édition)
Lentement, jusque par-dessus le pli de l’aine
Remonte sa grasse et bedonnante bedaine
Multiples plis formés par la mollesse malsaine
Viennent jusqu’au cou crier toute leur haine
Avachi, comme un corps abandonné par la vie
Crasse et ordures dont les pièces sont remplies
S’amoncellent sans donner la moindre envie
Même pas celle de partir enfin vers l’oubli.
L’huissier, avec peine arrache sa dernière scène
Comme pour lui rappeler le prix de sa peine
Perdue dans les méandres elle se démène
Sans quitter cette apathie qui se déchaîne.
La paresse à l’aube de ses plus belles envies
Vient chercher le sang souillé de sa vie
Et s’emparer du dernier espoir ahuri
Ancré tel une enclume au fond de son lit