La fuite (ré-édition)
Loin, si loin des mondes perdus, à l’Ouest
Le vent monte et souffle sur les plaines
Je crois bien que l’odeur qui empeste
Nous attire vers cette tragique haine.
Violence et allégeance que je déteste
Proche de ces entrailles si hautaines
De cet enfer rouge. Mais nul ne proteste
Et tous se complaisent dans cette peine.
Le sang gicle sur ces visages de l’Est
Membres et organes gisent et traînent
Les morbides idées de crétins sans gestes
Inhumains salis par leurs propres veines
Mes larmes coulent, roulent et contestent
Ce vide absolu abhorré les mains pleines
Mais pleurer ne guérit pas de la peste
Alors partons ensemble sur ces plaines
Aussi loin devons nous aller, je l’atteste
Nous trouverons ces terres humaines
Loin de ce monde terrible qu’ils infestent.
Venez mes amis ! sans crainte je vous emmène.
L’espoir donne aux sourires une saveur
Qui dans cette longue marche étonne
Plus jamais de trouble ni de peur
Dit-on dans ce chant qu’ils entonnent
Avec eux, je ris, même dans la douleur
Même si souvent le ciel encore tonne
Même si je sais que jamais leur honneur
ils retrouveront sans qu’ils se pardonnent
D’avoir quitté ces terres. C’était les leurs.
Et même si pour personne le glas sonne
Il semble que finalement, c’est l’heure
De pleurer ce monde que j'abandonne