Le combat (ré-édition)
Les étincelles éclairent le fond des ténèbres
Lorsque les lames tombent sur l’enclume
Frappées par une masse empli d’amertume
Tenu par l’homme aux mains d’orfèvres
Nul doute que la grande bataille se prépare
On entend déjà au loin, tous ces cris ces pleurs
Versées par cette femme, ce fils et leurs sœurs
Dont le père, au grand combat, se prépare.
Caché derrière les remparts, serrant son épée
Il attend, il entend, avec ses compagnons, ses amis
Ramper dans la boue, qui les cernent, cet ennemi
Même cet insoutenable silence ne saurait les duper
Soudain ! Un cri, un râle, son voisin son frère
S’écroule lourdement sur la pierre froide et Humide
Et son corps tremble face au sang qui se vide
Il en oublie, le mal, Dieu, jusqu’à ses terres
Et se lance enfin dans un combat sans fin
Emmenant dans ses pas, ses frères d’armes
Venus combattre sans verser de larmes
Car leur fils protégés dans cette tour au loin
Regardent le combat fier et au combien amer
Ils savent, qu’eux aussi, ils devront un jour
Combattrent ces barbares à leur tour
Et venger leurs pères, leurs paires et leurs frères
A moins que ce soir, Dieu ne soit clément
Et réserve aux guerriers une gloire inespéré
Dans laquelle ce père, face à cette armée
Crie sa haine et son désespoir : « en avant ! »
Le choc, terrible et sourd, sonne le glas
D’un affreux retour, celui du froid, hélas
Qui envahit un a un ces corps qui se massent
Tel un charnier gluant rampant qui va
L’aube se lève sur ce champs ravagé
Héros, guerriers et chevaliers se relèvent
Ne sachant trop, s’ils pleurent ou rêvent
N’imaginant même pas, tout est saccagé !!
Que leur fils ne se battront plus pour cette terre
Que la guerre est finalement terminé
Car ils ont vaincus ces infâmes guerriers
Venus leur voler ce qu’ils avaient de plus cher.