Muse ma beauté
Ô toi ! Ma muse, fragile et parfaite
Tu me donnes espoir et toujours m’entête
Quand elle s’approche de moi avec ses yeux doux
Je sens mon âme abandonner son vieux courroux.
A encore croire, sous ces airs de fêtes
Que rien, personne ne vient troubler ma tête
Jusqu’à en perdre le souffle de ma raison
Jusqu’à en perdre le goût de ce doux poison
Par sa beauté, mon cœur s’est laissé envoûter.
Sans cruauté, je pleure. Elle s’est envolée.
Car tes mots, si fluides, si justes et si doux
Glissent sous ma plume sans garde fou
Sa voix magique semble me dire tout bas
Que ses grâces pourraient bien m’être destinées
Tel un navire aux écumes se voue
Fragile et sensible. Sens dessus-dessous.
Je sens que mon coeur abandonne son trépas
Mélancolique pour un rêve inespéré.
Par sa beauté, mon cœur s’est laissé envoûter.
Sans cruauté, je pleure. Elle s’est envolée.
Porté par tous ces vents puissants et forts
Qu’ils me mènent toujours à mon bon port.
Son corps généreux m’entoure et je lui supplie
De toujours garder le souvenir dans sa vie
J’abandonne mes feuilles à ton sort
Pour que rien, même la triste mort
De ces larmes versées pour avoir trop aimé
Pour avoir ce coeur et ce corps trop admiré.
Ne nous sépare et à jamais tu abrites
Mes peines, mes joies, mes élans, mes fuites
Et le jour de mon jugement je veux garder
L’image de cette âme que j’ai sublimée
Ainsi, chaque soir, je pars seul en ermite
Je prie pour que jamais tu ne me quittes.
Au point d’en oublier qu’aussi, j’étais aimé
Au point d’en oublier qu’aussi, j’étais aimé.
Par sa beauté, mon cœur s’est laissé envoûter.
Sans cruauté, je pleure. Elle s’est envolée.