Petite mort
Détresse tressée dans l’ivresse de la vie
La messe dresse un arbre dans l’agonie
Blessant sans cesse l’horizon de l’envie
Où naissent ces douleurs cette asthénie
La mort si proche, quitte alors son linceul
Envahissant ce triste corps qui dort si seul
Tragédie infâme où l’âme doucement trépasse
Face au vide glacial que l’absence dépasse
Alors on vit, ô oui ! On vit juste pour le dire
Juste pour laisser la triste indifférence mourir
Et laisser derrière elle ses doux souvenirs
Où vivre n’était pas un supplice, un délire.
Dipsomanies et insomnies jusqu’à l’overdose
Libèrent un instant les démons de la névrose
Rapprochant un peu plus de cette nécrose
Où ce monde petit à petit s’anamorphose